Troisième et dernière séance de travail en collaboration avec l'artiste Marion Wintrebert cette semaine.
Il est question cette fois de l'usage que le corps peut faire de l'espace, de façon large.
Troisième et dernière séance de travail en collaboration avec l'artiste Marion Wintrebert cette semaine.
Il est question cette fois de l'usage que le corps peut faire de l'espace, de façon large.
Les élèves de 4ème se questionnent sur la place du spectateur face ou dans une oeuvre. Est-ce que l'espace dans lequel est placée l'oeuvre peut lui donner du sens ?
Incitation (titre) | Raconter dans l’espace | |
Consigne | Proposez une mise en espace de mots. | |
Le sens des mots, des phrases doit être en relation avec le choix de lieu et d’installation. | ||
Conditions | Travail : par 2 | |
Moyens : libres | ||
Durée : 2h | ||
Notions | installation, in situ, calligramme, récit, œuvre immersive | |
Évaluation = Compétences | Nous avons écrit des mots, nous les avons placés dans l’espace | C2 |
Nous avons choisi des moyens pour écrire ces mots adaptés à l’idée | C1 | |
Nous avons choisi un espace pertinent pour ces mots, in situ | C6, C12 | |
Nous avons collaboré, travaillé de façon efficace et collaborative | C7, C8 | |
Références | Colonne trajanne | |
Apollinaire, Calligrammes | ||
Marcus Raetz | ||
Jeffrey Shaw, The legible city | ||
Jan Mancuska, Oedipus | ||
Jochen Gerz, Vivre | ||
Bilan « j’ai appris » | La présentation des mots peut donner du sens : | |
- aspect matériel, plasticité, couleur, typo, forme, taille | ||
- échelle, mise en scène | ||
Une oeuvre peut être in situ, son sens peut dépendre d’un lieu | ||
Dans le cadre de l'histoire des arts et pour faire suite à la séquence "Raconter dans l'espace", les élèves de 4ème étudient une oeuvre d'art contemporain placée das l'espace public urbain.
Le CARTEL= informations sur l’œuvre
Nom de l’artiste
Aram Bartholl
Titre de l’œuvre (à souligner)
Dead drops « boîtes aux lettres mortes » (site officiel)
Date débuté en 2010
Technique (matériaux, support, forme…)
projet participatif, installation de clefs usb avec contenu à partager
Dimensions variables
Lieu de conservation
Débuté dans l’espace public new yorkais puis dans divers pays, diverses villes
CONTEXTE = événements
XXI ème siècle = époque où le transfert de données dans un monde informatique est désormais essentiellement dématérialisé.
DESCRIPTION (ce que l'on voit) et ANALYSE (ce que l'on comprend)
L'artiste place 5 clefs usb dans divers lieux de New-York, en plein cœur d'une grande ville du monde moderne.
Ses installations se fondent dans le décor urbain (cf. vidéo de modalités pour créer une installation).
Il propose à tous de venir voir les fichiers, d'en déposer, d'en échanger. Il permet même de créer de nouveaux dead drops partout dans le monde et crée un site internet les regroupant.
Il force donc le spectateur à se déplacer dans un espace réel pour échanger des données. Il rematérialise ce qui se crée actuellement sans matérialité.
Il questionne le spectateur sur son rapport à la ville ainsi que sur son attitude face au données numériques et leur mondialisation.
La ville devient donc le support de l'oeuvre.
Autres œuvres du même domaine artistique
Utilisation de l'espace public comme sujet et support :
- Gaelle Villedary, Tapis rouge, 2011, Jaujac, Land art
- Guillaume Barborini, Un passant écrit en marchant, série de plaques, textes in situ, dans ville, depuis 2009, Grenoble
Marion Wintrebert
Présentation :
Marion Wintrebert est une jeune artiste diplômée de l’École Supérieure d'Art d'Annecy (DNSEP Art en 2014). Elle vit à Grenoble et est engagée dans différentes pratiques constituant son activité artistique : artiste plasticienne, intervenante dans de nombreux projets pédagogiques, aide-gardienne en refuges de montagne, co-fondatrice de la revue indépendante Crochet Talon en 2017, et fondatrice en 2018 de l'association l'envers des pentes vouée à organiser des résidences d'artistes et autres projets artistiques et culturels en territoires de montagne.
Démarche artistique :
Marion Wintrebert aime considérer l'activité artistique comme un tout : un outil pour provoquer des situations, être là et être actif, soigner son rapport à l'autre.
Activité dans laquelle se trouve l'énergie indispensable pour que les choses adviennent puis se transforment.
Activité nécessaire pour se (dé)placer, pour exister et appréhender le monde, approcher cette distance juste qui nous relierait à lui.
Activité comme accès aux autres, à l'intensité du monde, à l'usage des choses, comme faculté et liberté d'agir.
Activité incarnée, composée de différentes temporalités ou intensités, de moments d'occupation tendue, d'attente, de sollicitation intense et épuisante des corps, de pause, de relations humaines.
Inventer ses outils, mettre en place des dispositifs simples, s'imposer des contraintes, épuiser, inventorier, etc. sont autant de manières possibles d'habiter le temps et le monde, et d'occasions de mettre le corps à l'épreuve, de questionner ses gestes et comportements, ses manières d'être et d'agir (dans la vie quotidienne, face aux autres, à l'espace, au temps, à la contrainte, ou encore au travail).
Les moyens utilisés dans cette recherche peuvent varier (sculpture, édition, photographie, installation, vidéo ou encore performance), chaque projet ayant ses propres nécessités.
Corps à Corps – Corps/Objet – Corps/Espace
3 séances de travail avec l'artiste.
Les interventions se concentrent sur les relations du corps au monde : à l'espace, aux objets, aux autres. Ces expérimentations prennent une forme et un sens particuliers pour chaque élève.
Il s'agit de déplacer le sens, la perception et les usages des espaces, objets ou gestes. Ces temps d'échange et de création nous permettent de réfléchir ensemble à des questions qui nous lient, d'échanger nos expériences et de confronter nos regards sur notre rapport au monde.
Suite à la séquence de travail "Lunettes spéciales" des 6èmes sur le thème de l'objet et du ready-made, certaines productions sont exposées dans le hall d'entrée de la cité scolaire.
Avis au curieux !
Pour contrebalancer le terme de "nature morte", les élèves de 6ème s'interrogent sur ce qui rend une oeuvre "vivante".
Nature-morte : genre d’oeuvre dans laquelle sont représentés des objets inanimés, souvent symbole de richesse et du temps qui passe
Incitation (titre) | Nature...vivante | |
Consigne | Créez une nature morte qui aurait pris vie. | |
Conditions | Travail : par 2 | |
Moyens : libres | ||
Durée : 2 à 3h | ||
Notions | Nature-morte, éphémère, vivant, Land Art | |
Évaluation = Compétences | J’ai créé une nature-morte, une représentation | C14 |
J’ai trouvé les moyens adaptés à lui rendre un aspect vivant | C2,C10 | |
J’ai su travailler par 2 de façon juste, je connais des œuvres d’histoire de l’art montrant l’évolution d’un genre au cours des siècles | C14 | |
Références | Arcimboldo, Fantin-Latour, Faigenbaum, Sam Taylor Wood, Weston, Picasso | |
Anselmo | ||
Monique Deyres | ||
Van Veluw | ||
Hubert Duprat | ||
Steegman | ||
Michel Blazy, Mur de poils de carotte | ||
Emilie Brout et Maxime Marion, Oasis max life | ||
Bilan « j’ai appris » | L’existence de genres (sujets) : peinture d’histoire, peinture religieuse, portrait, paysage, nu, nature-morte, scène de genre, conceptuel | |
La définition de nature-morte, sa symbolique, son extansion (vanité) | ||
Une oeuvre peut être vivante, évolutive, éphémère | ||
Les élèves de 5ème s'interrogent sur le sens que l'on peut donner à une "simple" photo.
Quelques notions préliminaires
Incitation (titre) | Dans les yeux du Roi | |
Consigne | Proposez une image photographique sans retouche qui montre la vision qu’aurait un souverain absolu. | |
Vous devrez citez les éléments plastiques qui créent cette vision particulière et tentez de les rapprocher d’une œuvre vue. | ||
Conditions | travail individuel ou par 2 | |
Moyens : photo | ||
Durée : 1h + | ||
Notions | cadrage, netteté, angle et point de vue, lumière | |
Évaluation = Compétences | J’ai créé une image qui donne une impression de grandeur ou de petitesse | C2, C3 |
J’ai réalisé une photo en veillant aux notions inhérentes | C6 | |
Je connais des œuvres clefs de l’histoire de l’art et en comprends le sens et la portée pour le spectateur. | C11, C12, C13 | |
Références | Chapelle du mastaba d’Akhetétep | |
Van der Meulen, Marche du Roi | ||
Mantegna, Lamentation sur le Christ mort et Occulus en trompe l’oeil dans la chambre des époux | ||
Ruth Umbo, Mystère de la rue et Rue inquiétante | ||
Bruce Davidson, Tour Eiffel | ||
Edouard Boubat, Jardin du Luxembourg | ||
Jean-François Fourtou, photos | ||
Ron Mueck, Géant et Baby | ||
Bilan « j’ai appris » | Tous les choix concrets qui régissent la prise d’une photo ; qu’une photo n’est jamais complètement objective | |
Comment jouer sur le cadrage et l’angle de vue principalement |
Les élèves de 5ème découvrent le vocabulaire de la BD avant de se coller à la narration en bulles...
Incitation (titre) | Entrée fracassante | |
Consigne | Imaginez une suite à l’entrée en classe surprenante de votre professeur. | |
Conditions | Travail : indivuel | |
Moyens : 2D, BD (strip) | ||
Durée : 3h | ||
Notions | image, réalité et fiction, strip, composition, BD (vocabulaire) | |
Évaluation = Compétences | J’ai imaginé une suite, j’ai raconté une histoire claire | C2 |
J’ai créé une composition qui s’adapte à mon récit | C3,C7 | |
J’ai employé des moyens graphiques pertinents | C1 | |
Je connais le vocabulaire de la BD et des œuvres clefs de son histoire | C9 | |
Références | Rodolphe Töpffer | |
Benjamin Rabier | ||
Winsor Mc Cay, Little Nemo in Slumberland | ||
Thomas Ott | ||
Jacques Monory, Meurtre | ||
Bilan « j’ai appris » | Un récit se coupe en étapes (incipit, bouleversement, déroulement, fin) | |
Le vocabulaire de la BD | ||
Distinguer l’écart entre réalité et fiction, une image est d’emblée un écart car elle est représentation | ||